IL FAUT SAUVER LE SPORT TUNISIEN

Elle est enfin tombée cette sanction tant redoutée pour le sport tunisien : « Les athlètes tunisiens ne seront pas autorisés, entre autres sanctions, à brandir le drapeau national dans les tournois internationaux ». Et pourtant, le ministère de tutelle disposait d’un délai de quatre mois pour répondre aux exigences de l’Agence mondiale antidopage. Voici le texte de cette très mauvaise nouvelle: « L’Agence mondiale antidopage (AMA) a déclaré que l’Agence nationale tunisienne antidopage (Anad) ne s’est pas conformée à ses recommandations relatives à l’amendement de la version 2021 du Code mondial antidopage dans ses textes juridiques. L’AMA a indiqué dans sa déclaration qu’elle avait accordé à l’Anad un délai de quatre mois à partir de novembre dernier pour mettre à jour ses textes, mais que depuis le 6 avril, elle n’a rien fait pour contester cette non-conformité jusqu’à l’ultimatum du 29 avril. Du coup, des sanctions sont infligées au sport tunisien, à savoir l’interdiction de lever le drapeau national lors des tournois internationaux, l’interdiction d’organiser des événements régionaux et internationaux et aussi la non-intégration des Tunisiens dans les commissions internationales relevant de l’AMA ».

Et pourtant, les athlètes tunisiens se sont préparés à ces grandes échéances ! Et pourtant, l’Etat n’a pas lésiné sur les moyens et les familles des athlètes aussi pour arriver à ces moments où nos jeunes sportifs se présenteront avec le drapeau tunisien dans les plus grands rendez-vous internationaux. Depuis l’annonce de cette sanction, il n’y a pas un Tunisien qui ne se soit pas posé la question « Qu’a fait tout un ministère pendant ces quatre mois de grâce accordés par l’AMA à la Tunsie ? Le ministère de la Jeunesse et des Sports a rétorqué que « les procédures doivent être menées (…) dans le cadre du plein respect de la souveraineté nationale », mais pour préserver la souveraineté nationale, n’aurait-il pas fallu présenter les dossiers en question avant l’expiration des délais requis ? « Le ministère tient à rassurer l’opinion publique et toutes les parties concernées par les prochaines échéances internationales que dès que le décret relatifs aux révisons requises sera émis et publié au Jort, les sanctions seront levées », écrit le ministère sur sa page officielle Facebook. Sur quelle déclaration ou quelle loi le ministère se base-t-il pour donner cette confirmation ? La sanction est-elle tombée à cause de la non-publication de ces amendements ou à la suite du travail non accompli par l’Anad et le ministère ?

«Autant l’État tunisien tient à respecter les accords internationaux ratifiés, y compris la Convention internationale antidopage de l’Unesco, et les normes adoptées par l’Agence mondiale antidopage, à travers son souci de se conformer à la législation internationale, autant il souhaite que tout cela se passe dans le cadre du respect de la souveraineté nationale et des procédures nationales dans l’adoption des textes juridiques», souligne le ministère. Oui mais pourquoi en arriver là ? Certains responsables du ministère n’hésitent pas à pointer du doigt le Comité olympique tunisien qui n’aurait pas prêté main-forte au ministère pour éviter cette sanction . Et si tous les maux du sport tunisiens venaient de ce désaccord entre le ministère et le Cnot ? Un conflit qui n’a que trop duré.

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